Pourquoi je ne veux pas d'enfants

Salut, toi !


Me revoilà enfin, après quelques mois d'absence. Oui, toi aussi tu m'as manqué.


Revenons à nos affaires. Aujourd'hui, je te propose un article un petit peu particulier : je vais tenter d'expliquer, point par point, pourquoi je ne veux pas d'enfants. Non pas pour que tu n'en veuilles pas toi non plus et fonder une association (quoi que ça me plairait bien), mais plutôt en réponse à tous ceux qui ne le comprennent pas. Et puis, qui sait ? Peut-être que dans quelques années, je relirai cet article, et que mon opinion aura bien changé. Auquel cas, je pourrais m'auto-répondre et ce sera beau.


Alors je te préviens dès maintenant, je risque aussi d'évoquer des choses assez personnelles dans cet article (que je vais d'ailleurs tenter d'organiser de manière chronologique). Tu fais ce que tu veux de cette information, mais tu es prévenu. Aussi, toute mes illustrations seront les résultats de la recherche "funny baby" sur YouTube, mises de manière aléatoire.


Parce que ça change la vie



Tu vas probablement me dire que c'est évident, mais il me semble utile de le rappeler : un enfant, ça bouleverse toute ta vie. Si tu avais comme projet de parcourir le monde sac au dos, ou de monter ta boîte, ou que sais-je encore, il est possible que tu doives renoncer à tes projets et autres rêves. Avoir un enfant, c'est accepter que ses priorités changent.




Et non seulement tes priorités vont changer, mais tout va changer : finies les soirées avec les potes jusqu'à la fermeture du bar, maintenant il faut rentrer plus tôt pour libérer la baby-sitter (et puis de toute manière, tu seras trop fatigué-e pour sortir tard), finies les sorties à l'improviste, et tu ne peux plus sortir les mains dans les poches sur un coup de tête acheter une baguette de pain. Que tu ne mettras plus "Highway to hell" à fond chez toi (ou toute autre musique de ton choix), mais des comptines pour enfants. Que tu ne regarderas plus de films d'auteur, mais plutôt les aventures de Dora l'Exploratrice.

Alors, est-ce que je serais prête à changer toutes mes habitudes ? Je ne peux pas m'avancer de manière certaine, mais je ne pense pas.


Parce qu'il faut être sûrs de pouvoir l'assumer financièrement



Un enfant, ça coûte de l'argent. Beaucoup d'argent. Parce qu'il faut complètement l'entretenir pendant les premières années de sa vie, et qu'ensuite, la pression sociale lui fera te demander de lui acheter des choses qui te sembleront inutiles (on en parle, de la mode des hand spinners ?) et qui, de plus, pourront être chères.





Alors pareil, si tu as l'intention de créer ta boîte ou de devenir free-lance (comme moi), tu peux oublier, parce qu'il faut pouvoir assurer une certaine stabilité financière.


Parce que ce n'est pas évident



Je ne suis pas sûre que ce point me concerne directement, mais je voulais quand même l'évoquer : concevoir un enfant, ce n'est pas évident pour tous les couples, ou tout simplement pour toutes les femmes. Parce que toutes n'ont pas la chance d'être parfaitement fertiles. Je pense notamment aux femmes atteintes d'endométriose, ou du syndrome des ovaires polykystiques, pour qui ça peut être compliqué. Alors je ne suis pas particulièrement renseignée sur toutes les techniques de FIV et tous les tests de fertilité possibles et imaginables, mais je suppose que ça doit être éprouvant psychologiquement. Et, personnellement, je ne suis pas sûre que ça en vaille la peine, pour toutes les raisons qui suivent.






Parce que la grossesse et l'accouchement



Parce que clairement, l'accouchement n'est pas une promenade de santé, et la grossesse une partie de plaisir, ni le congé maternité des vacances prolongées. Mais bon, je pense que je n'ai pas besoin de te détailler plus que ça.




Et qu'à l'issue de tout ça, le corps auquel tu t'es habituée depuis des années... Peut avoir changé. Je ne sais pas si tu peux le récupérer par la suite (probablement partiellement, mais totalement ?), mais dans tous les cas, l'adaptation peut être compliquée. Surtout si on ajoute à ça l'épuisement, parce que oui, un bébé te réveillera plusieurs fois par nuit après t'avoir tenue éveillée pendant des heures pour accoucher. Décidément, ça fait vraiment envie.


Parce que c'est contraignant



Toi aussi tu dois connaître des personnes qui ne veulent pas d'animaux parce que "c'est contraignant". Et si on parlait de toutes les contraintes d'être parents ? Tout d'abord, comme je l'ai évoqué précédemment, ça remet en question toute la vie que tu t'es construite ou que tu comptais te construire.




Ensuite, un bébé dépend à 100% de ses parents. Ce qui veut dire se lever en pleine nuit s'il a faim pour le nourrir, ou s'il a fait un cauchemar, ou pipi au lit, ou que sais-je encore. Ce qui veut dire planifier ses vacances pendant les vacances scolaires, ou réussir à faire garder son enfant pendant plusieurs jours. Ça veut aussi dire se démener pour lui trouver une place en crèche, l'accompagner à l'école (et donc se soucier de son niveau scolaire). Et contrairement à un chat, un enfant aura besoin de beaucoup plus d'attention, et il voudra probablement que tu joues avec lui. Sauf que c'est un enfant, et que tu ne peux donc décemment pas le défier à une partie de Trivial Pursuit édition 1968 (non seulement parce qu'il ne saura pas jouer mais aussi parce qu'il s'énervera quand il aura perdu). Alors tu vas devoir te rabattre sur les jeux pour enfants. Je ne suis pas sûre qu'il s'agisse là du moyen le plus enviable pour rester jeune dans sa tête.


Parce qu'il faut l'éduquer...



... Et que c'est difficile de bien faire. Qu'en tant que parent, on va forcément faire des erreurs. Mais comment faire la différence entre une erreur sans conséquence et une grave erreur ?

Je lisais aujourd'hui même un article sur les parents toxiques. Ça m'a fait réaliser qu'il était si facile d'avoir des comportements néfastes pour l'éducation d'un enfant... Parce que si on suit cet article, y a-t-il un moyen de corriger une bêtise de ses enfants sans causer de dégâts ?





Et au delà de ça, quelles valeurs lui inculquer ? Quelles valeurs sont encore d'actualité aujourd'hui ? Qu'est-ce que je veux transmettre ? Est-ce que ce que je voudrais transmettre l'isolera des autres ou lui permettra, au contraire, d'être épanoui ?

Au final, il n'y a aucun moyen d'être un vrai bon parent (parce que oui, même si tu offres une enfance magique à ton enfant, ça le desservira à l'avenir). Et je ne sais pas si je serais capable d'élever un enfant en lumière de cela.


Parce qu'on ne sait pas dans quel monde il va grandir



Prenons ici un peu de recul : admettons que tu sois financièrement stable et que tu aies accepté tous les changements qui t'attendent en devenant parent. Tous les choix ne dépendent pas de toi, au delà de l'avis de l'éventuel second parent.






Parce que tu ne sais pas de quoi l'avenir sera fait, et que sur certains points, il me semble bien incertain. Regarde l'actualité, avec Daesh et la Corée du Nord. Et même si on échappe aux guerres, je ne sais pas quel monde on laissera aux prochaines générations (parce qu'on parle d'écologie, mais je ne vois pas tout le monde s'investir dans mon entourage pour autant).



Parce qu'il ne faut pas reproduire les erreurs de ses parents



Ca, c'est un sujet qui me touche particulièrement : reproduire les schémas du passé. Ce n'est pas facile de s'éloigner de tout ce que l'on a toujours connu. Tu peux te dire que tes parents étaient formidables, ils ont probablement commis certaines erreurs (et si tu es chanceux, elles n'ont eu aucune conséquence). Mais saches que ce n'est pas le cas de tout le monde, et que je pense que beaucoup ont un bagage émotionnel lié à leur éducation, qu'il soit assez léger ou très lourd, comme j'ai pu le constater en discutant avec les gens qui m'entourent.






Parce qu'il faut accepter que ce n'est pas que "ton" enfant



C'est également celui de son second parent, s'il est encore là et qu'il s'investit. Mais il a aussi toute une famille, des camarades, des professeurs... Toute une ribambelle de personnes qui n'auront pas forcément la même vision de l'éducation que toi et qui, bien sûr, influenceront l'éducation de ton enfant.





Tu veux un exemple ? Un de mes cousins avait une institutrice qui, pour une raison qui m'est inconnue, avait demandé à ses élèves d'appeler leurs parents par leurs prénoms. Et même si la mère de mon cousin lui a clairement dit qu'elle souhaitait que son fils l'appelle "Maman", l'institutrice a quand même tenté d'imposer sa vision des choses à l'enfant.


Et ce n'est qu'un exemple. Parce que parfois, tu pourras ne pas t'en rendre compte, mais ce seront tes proches qui seront en train de saper ton autorité, même sans vraiment le vouloir. Donc non seulement il est difficile d'éduquer un enfant, il faut également prendre en compte les éventualités non négligeables d'interférences.


Parce qu'il faudra accepter sa différence



Admettons que tu aies réussi à l'éduquer comme tu le souhaites sans trop d'interférences, ton enfant ne sera pas ta copie conforme. Il est possible que tu aies la chance d'avoir un enfant qui te ressemble assez pour pouvoir communiquer avec une facilité déconcertante, auquel cas tu auras une chance de cocu inouïe.





Parce qu'il me semble beaucoup plus probable que ton enfant ne te ressemble pas : il aura probablement des passions que tu ne comprendras pas, et il te prendra probablement pour un(e) vieux/vieille con(ne) rétrograde à un moment de sa vie (à l'adolescence, statistiquement).

Et qu'à ce moment-là, il faudra garder l'esprit ouvert et apprendre à fonctionner avec lui. Est-ce que c'est facile ? Est-ce que j'y arriverais (en gardant mon calme) ?


Parce qu'un jour, il va s'en aller



J'allais dire que ça, c'est si tu as bien réussi jusque là, mais finalement, c'est valable dans tous les cas : si vous êtes en conflit, ou si tu l'as bien éduqué. Quoi qu'il arrive, ton enfant ne restera pas éternellement avec toi et, si tu fais partie des petits veinards, il aura probablement aucune gratitude.




Parce qu'une fois adulte, il va forcément prendre son envol, et donc te laisser. Sauf que toi, tu as fait de ton enfant ta priorité pendant des années. Alors, qu'est-ce qu'il te restera une fois qu'il ne sera plus là, si ce n'est la certitude d'avoir fait de son mieux ?





Voilà maintenant que je n'ai plus de nouveaux arguments à t'apporter. Et toi, tu veux des enfants ? Si oui, pourquoi ?

Et si comme moi tu ne voulais pas d'enfants mais que tu en as eu quand même, partage ton expérience dans les commentaires, j'ai envie de savoir !



Du courage et de l'amour familial,





Laurène


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